Moi et la Salsa, c'est une histoire qui dure depuis quelques années !
Revenons quelques années en arrière ... en 1998. Bah, cela ne me rajeunit pas ! Je m'étais inscrite à un cours de salsa à Step Dance à Malakoff. Le prof n'était pas mauvais mais ne semblait pas respirer la joie de vivre. Plutôt navrant pour un prof de salsa ? De plus, les salseros du cours étaient un peu mous du genoux. J'ai fini l'année et je n'ai pas poursuivi.
En 2000, j'ai remis ça en prenant des cours chez Diabolo Rock puisque mon fiancé de l'époque était un membre actif de cette école. J'était en cours débutant car selon le prof, je devais reprendre les bases ; mon fiancé étant en cours intermédiaire. Le prof (franco-français) était dynamique et ses cours étaient sympa. Mis à part un danseur que j'avais surnommé Zébulon qui a dansé toute l'année à contre-temps sans s'en rendre compte, les autres danseurs m'ont laissé un bon souvenir. Je me souviens bien de Zébulon. Je l'avais surnommé ainsi car pour se donner le rythme, il sursautait tout le temps. Le plus incroyable, c'est qu'il était clarinettiste. Cela m'avait interloqué que l'on puisse être musicien et danser à contre-temps ! Malheureusement, le prof de salsa s'est embrouillé avec le directeur de l'école et a "démisionné". Diabolo Rock étant avant tout une école de Rock, le cours de salsa a tout simplement était suprimé. Retour à la case départ.
Toujours avec ce fiancé de l'époque, nous nous sommes inscrits en septembre 2001 au cours de salsa l'école de danse d'Alésia. En cours intermédiaire tous les deux cette fois-ci. Les cours étaient assurés par un certain Rogelio Piloto, un véritable cubain. Ses cours étaient très intéressants car il passait de la bonne musique et les enchainements variaient d'une semaine sur l'autre. Malheureusement, c'était un joyeux bordel dû à la surpopulation dans les cours et Rogelio laissait chacun s'inscrire au cours qu'il souhaitait sans se préoccuper vraiment du niveau réél de la personne. Ainsi, en un trimestre, nous sommes passés au cours niveau "intermédiaire avancé", puis "avancé". J'aurai pu même aller au cours "super avancé". Chose que je n'ai pas faite puisque le prof avait jugé que mon fiancé lui devait rester au niveau "avancé". Nous n'avons pas renouvelé la cotisation trimestrielle.
Puis les années ont passé (oh que oui !). Ledit fiancé a quitté la scène. J'ai fait d'autres choses : aquagym, gym. J'ai repris les cours de rock à Step Dance. J'ai arrêté le rock pour les cours d'aquapalme (aucun lien entre les deux !). Je me suis inscrite au conversatoire pour adultes pour apprendre la clarinette. Mais malgré tout, la salsa m'attirait toujours. Alors, j'ai branché ma radio sur Radio Latina. Mais cela ne suffisait pas.
Hors un jour de septembre 2011, en sortant de la piscine, je vois une affichette "Paris Mambo". Des cours de salsa à Alésia ! Je vais sur leur site et je découvre qu'ils proposent un cours de salsa porto-ricaine "faux débutant". C'est tout à fait pour moi. Pas besoin de repasser par l'apprentissage du pas de base ! Formidouble ! Je zappe complètement la subtilité "salsa cubaine" versus "salsa portoricaine" et j'assiste à un cours d'essai gratuit. J'étais venu seulement pour regarder mais Hubert, le prof, insiste pour que je me joigne aux salseros. Et paf ! Le virus est réapparu ! Je suis ressortie du cours avec une "wonder patate" et la banane jusqu'aux oreilles. Ni une ni deux, je reviens la semaine suivante avec mon chèque pour une inscription annuelle. J'ai adoré ces cours de salsa portoricaine. En juin 2012, je suis enfin allée à une soirée organisée par Paris Mambo. Une catastrophe ! 90% des danseurs dansent la salsa cubaine. Dans le genre, "c'est la même chose sauf que c'est différent", la soirée a été assez pénible. J'ai dansé avec 2 danseurs, fort compréhensifs.
Le cours de salsa portoricaine niveau "intermédiaire" tombait le lundi soir. J'ai clarinette le lundi soir et je ne me voyais pas cumuler les deux. Et à quoi bon continuer la portoricaine si tout le monde danse la cubaine en soirée ? J'ai laissé tomber la salsa ... pour la batucada. Mais essai non concluant pour la batucada.
Une de mes missions pendant mes vacances étaient de déterminer si je reprenais des cours de salsa ou de batucada. J'ai refait une tentative ce soir à Paris Mambo au cours débutant de sals cubaine. Ca fait chier de reprendre un cours débutant mais je me doute que le prof m'aurait squizzé, surtout en arrivant en milieu d'année. Enfin, c'est pour la bonne cause ! J'envoie un mail pour les prévénir que je viendrais faire un cours d'essai.
Je connais le chemin. J'arrive 5 minutes en avance mais mes capteurs ultra sensoriels du cosmos me disent que mes chacras vont rester fermés. Effectivement, je découvre que ce n'est pas Hubert qui donne les cours mais sa femme. C'est dommage car j'aimais beaucoup l'enthousiasme d'Hubert et ses blagues à deux balles. Je vais voir cette Karine et lui annonce ma présence. Elle me demande mon CV de salsa. Je lui réponds que l'an dernier, j'ai fait de la portoricaine et de la cubaine dans ma jeunesse. Je me joins aux autres qui me regardent en biais ... et j'en fais de même ! Y'a pas de raison ! Le cours débute par un échauffement tête, épaules, puis ce satané pas de base. Jusque là, no soucy. Enfin si. J'ai oublié mes chaussures de danse et je suis pieds nus en collant (habillée !). Ca patine un max sur les pivots mais une routarde comme moi qui parcourt le monde en tongs, je sais comment adhérer en cas de panique !
Parmi les salseros, il y a un beau modèle que j'ai de suite surnommé "Monsieur Propre" ! Certains danseurs ont besoin de se sentir à l'aise et s'habillent en conséquence. Ce monsieur est barraqué, chauve et arborre un magnifique marcel blanc ! Comme Monsieur Propre. Et quand Monsieur Propre commence à danser, mieux vaut ne pas être dans son périmètre de survie car il mouline sec !
Puis, nous formons ce que l'on appelle une rueda pour danser en couple. J'arrive à m'accrocher avec des trucs tout simples : compter les temps tout en me répétant "droite gauche droite - gauche droite gauche". Et oui, la danse, c'est beaucoup de coordination et il faut un peu de temps pour que le cerveau donne les bonnes informations au bon moment. A la danse comme dans la vie courante : "ne pas se fier aux apparences". Arrive dans mes bras un black. Je me dis "celui-là, il a forcément le rythme". Euh bah non ... Un autre aussi, un chinois. Je me dis qu'élevé au boulier chinois, il doit savoir compter les temps ! Euh bah non plus. Ne jamais dire à un danseur qu'il est à contre-temps car il se vexe. J'opte pour la tactique "Je suis blonde et débutante, donc je compte les temps tout fort" dans le but de les faire réagir et qu'ils se remettent dans les temps forts. Résultat : je crains que le chinetoque m'ait effectivement pris pour une blonde débutante, mais cela ne l'a pas recalé dans le temps ! J'ai expérimenté aussi le salsero en mode "speedy gonzalez", celui qui de peur d'être en retard, bouffe un temps et se retrouve à ... contre-temps. C'était la fin du cours et je n'avais pas envie de refaire "ma blonde et débutante, donc je compte les temps tout fort". Quelle torture ce fut pour une musicienne de danser à contre-temps .... Grrrrrrrrrrr. Cela dit, j'ai dansé avec Monsieur Propre et lui est dans le rythme !
Je ne m'inscrirais pas à ce cours car effectivement, mes chacras sont restés fermés. La prof ne s'est pas vraiment inquiétée de moi pendant le cours, ni à la fin pour me demander si cela s'était bien passé.
Je n'ai pas dit mon dernier mot et la salsa story aura forcément d'autres épisodes.